La convocation des États Généraux fut bien accueillie en Anjou, y compris dans les Mauges, région comprise entre Loire et Poitou, où devait naître l’insurrection connue sous le nom de "guerres de Vendée". Mais, dès 1790, les premières mesures anti-religieuses (suppression des Ordres religieux le 13 février 1790 – Constitution civile du clergé le 12 juillet) provoquèrent l’inquiétude des populations. L’émigration des nobles (le futur général vendéen d’Elbée avait émigré en 1791, puis était revenu) augmenta cette inquiétude, car, comme l’a écrit Gustave Gautherot, dans son livre : L’Épopée Vendéenne, "les nobles étaient étroitement unis au peuple". La déportation des prêtres ayant refusés de prêter le serment à la Constitution civile du clergé suite au décret du 8 juin 1792 provoqua un grand mécontentement parmi la population. L’emprisonnement de la famille royale au Temple le 13 août 1792, puis la proclamation de la république le 21 septembre suivant, les rendit furieux ; enfin l’exécution du roi le 21 janvier 1793 acheva leur exaspération. C'est la levée de 300 000 hommes décrétée par la Convention (décret du 24 février 1793), qui déclencha finalement la révolte. Le tirage au sort des conscrits donna lieu à des actes de rébellion, notamment à Saint Florent le Vieil (49) le 12 mars. De là, le soulèvement se propagea comme une traînée de poudre. Le 20 mars, le Pays de Retz (sud de la Bretagne) se soulève avec Charrette ; le 22 mars, c’est une armée de 20 000 hommes commandée par Jacques Cathelineau qui s’empare de Chalonnes. Début avril, c’est le nord du Poitou qui rejoint l’insurrection avec Henri de La Rochejaquelein. En mai, l’armée "Catholique et Royale", comme elle s’intitule elle-même, s’empare de Thouars (79), puis le 8 juin elle prend Saumur (49), malgré la défense acharnée des républicains et le 19 juin, elle entre dans Angers que les troupes républicaines ont renoncé à défendre. Le 28 juin, l’armée vendéenne forte de 40 000 hommes, attaque Nantes (44) qui va être prise quand Cathelineau est mortellement blessé. Malgré de brillantes victoires (Torfou (49), Entrammes (53), Dol (35)), l’armée vendéenne s’épuise. La guerre durera encore en 1794 (Henri de la Rochejaquelein sera tué le 28 janvier 1794), en 1795 (Charrette sera fusillé à Nantes le 29 mars 1795) et en 1796 (Nicolas Stofflet sera fusillé à Angers le 25 février 1796).
Enfin, avec le Consulat, une paix relative reviendra dans l’Ouest, grâce aux mesures prises par Bonaparte.